Trois millions d'étudiants de 33 pays (l'UE plus l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la Suisse, la Croatie et la Turquie) ont profité, depuis 1987, des facilités pour aller étudier six mois dans un autre Etat membre que celui dans lequel ils résident...
"La génération Erasmus aura une influence croissante dans la société en général. Ces adultes mobiles commencent à arriver à des postes de responsabilité et apportent ainsi une perspective internationale et une autre perception de l'Europe", se félicite pour sa part le porte-parole pour l'Education de la Commission européenne, Dennis Abbott.
Des jeunes qui, une fois qu'ils ont goûté à Erasmus, ne dédaignent pas retourner dans un autre Etat membre pour commencer à travailler. Un système, VIE, a été mis en place.
56 milliards sur sept ans
Ces NEET pourraient faire l'objet d'un Erasmus de l'emploi, propose Edouard Tétreau dans les Echos, Et si j'adhère à toute idée de prolongement de cette belle initiative, M. Tétreau suggère malheureusement des moyens irréalistes d'y parvenir, invitant par exemple à mettre fin à tout programme qui ne fonctionne pas. Il est des programmes qui ont une histoire, un contexte, planifiés sur de nombreuses années qui même lorsqu'ils ne fonctionnent pas maintenant, ne peuvent pas être si abruptement arrêtés. Ce serait favoriser des étudiants et abandonner d'autres chômeurs selon des méthodes obscures.Les 8 milliards d'euros actuels pour un salaire annuel de ces jeunes de 20.000 euros soit 1.600 euros par mois, représentent 56 milliards sur la période de planification européenne alors que l'on ne parvient pas à boucler le budget de 2012...
YESEUROPE, la stratégie du PE
La réalité, c'est qu'une fois encore, le Parlement européen a raison, de suggérer non seulement qu'Erasmus puisse continuer à fonctionner mais que les étudiants d'un haut niveau puissent recevoir "un salaire" pour un mastère en une ou deux années (12.000 à 18.000 euros). Parce que l'Union européenne a un besoin d'étudiants hautement qualifiés qui auront le courage de se lancer dans des études longues et seront assurés à leur sortie de trouver un emploi et de tirer l'économie européenne par le haut!En réalité, malgré tout le respect que je dois à M. Tétreau, l'UE a besoin que des jeunes s'engagent à se former à un haut niveau. L'UE aura de moins en moins besoin d'emplois peu qualifiés. Donner des moyens pour que des jeunes puissent s'insérer dans le marché du travail est une idée parfaitement louable mais la priorité, aujourd'hui plus qu'hier, est ailleurs.
D'autant que dans leur nouveau programme baptisé "YESEUROPE" - façon Obama - les députés européens ont imaginé des pièces du puzzle qui donnent un aspect intégré au dispositif.
Nos étudiants doivent aller le plus loin possible. Ils doivent pouvoir, dès le début de leur cursus, être assurés que six, sept ou dix ans plus tard, ils pourront aller au bout de leur aventure.
Je vous remets ici cette lettre d'une étudiante Erasmus pour le Café Babel. J'y retrouve ces deux étudiants que j'ai accueillis dimanche à midi, dans le cadre des échanges gourmands avec la Ville de Metz. Une jeune polonaise, étudiante en psychologie, et un Marocain spécialiste de biomédecine, en thèse. A les écouter, à les regarder, quiconque est capable de comprendre pourquoi l'Europe a plus que jamais besoin d'eux.
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