mardi 4 décembre 2012

La City a raison d'avoir peur de l'UE



Le match "Grande-Bretagne - Reste de l'UE" est récurrent: il se produit à chaque nouvelle période de programmation pluriannuelle puisque l'Union européenne fonctionne certes en année civile classique mais elle engage ses budgets sur une période de sept ans. D'ailleurs une idée que l'on devrait appliquer aux Etats membres dans la mesure où cela donne une certaine assurance que l'environnement économique ne changera pas fondamentalement, le postulat préféré des entrepreneurs. Or le patron, tout décrié qu'il soit comme c'est aussi toujours le cas en période de crise, reste la meilleure arme pour lutter contre le chômage.

Ce qui faisait d'ailleurs dire récemment au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso que si chacun des patrons de l'UE créeait un emploi, il y aurait... 23 millions de chômeurs de moins dans l'UE.

Londres s'inquiète, sans vouloir vraiment le dire, de la période qui s'ouvre. Un à un, les gouvernements européens basculent vers le centre gauche ou la gauche et la France, qui a déjà renouvelé son assemblée nationale, risque de se retrouver aux manettes dans le mouvement de réformes puisque l'Allemagne de Merkel entre dans dix mois de campagne et qu'elle aura besoin de toute son énergie pour tenter de conserver le pouvoir.

Noyer intervient avant un accord européen

La guerre des tranchées a déjà commencé avec l'interview, accordée lundi au Financial Times par le gouverneur de la Banque de France. (Entre parenthèses, merci de noter la curieuse position du Financial Times puisque l'article est payant sur un PC et gratuit sur la version mobile ;-) ). En réalité, il y a un moment qu'on lit la même problématique avec les mêmes arguments: il y a cette interview à Skynews; cet article du Globe and Mail ou encore ce sujet de la BBC qui remonte à plus d'un an. Je pourrai vous donner des dizaines d'exemplaires du même type.

Tout ça pour dire que M. Noyer intervient au moment où un accord se dessine dans la zone euro pour avancer vers cette idée d'Union bancaire et monétaire qui remonte quand même aux accords de Maastricht. Ils n'étaient alors que quatre à en vouloir, c'était bien longtemps avant la crise.

Il y a deux éléments à prendre en compte:
  1. Londres n'est pas membre de la zone euro
  2. Les principales banques européenens ont toutes installé leur petit centre à Londres pour pouvoir continuer à travailler comme si de rien n'était!

Pourtant le ton a changé. Ce n'est pas moi qui le dit mais trois économistes dont je vous invite à lire les prévisions. Un argumentaire très intéressant et très fouillé puisque basé sur 41 documents de références.

Regardez les quatre personnalités les plus "importantes" de l'UE qui parlent de ce projet.

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