jeudi 22 août 2013

Quand je serai grand, je veux être @LaurentFabius !

Stop! Tout de suite! Stop le Fabius bashing, ne parlons pas de la personne mais de sa fonction! Etre ministre des Affaires étrangères, chef de la diplomatie d'un pays comme la France, ça ne reste après tout qu'une fonction. Ca ne dure qu'un temps. Ca n'épargne pas d'être un homme. Soit.

Mais là, ce matin, après quelques jours à regarder sa communication, je me dis que plus tard, je voudrais être Laurent Fabius.

Prenons... au hasard... la Syrie.

Un modèle du genre pour les dictateurs! Les Assad père et fils ont tellement bien verrouillé le business qu'il n'y pas l'ombre d'une opposition crédible. Parce que le problème est là pour la communauté internationale. Enfin, pour toute la communauté internationale sauf la France.

Qui, sous Sarkozy d'abord - preuve que ce n'est pas l'apanage d'un camp politique - puis sous Fabius ensuite, a pensé pouvoir imposer SON opposition à un pays en crise pour faire avancer le Schmilblick. Cela n'aura fonctionné ni en Tunisie ni en Syrie.

Le mode opératoire est similaire: d'abord, le massacre. Une indignation dans les mots. La recherche d'une alternative politique. Puis la recherche d'opposants potentiels. Leur présentation à la face du monde. Leur reconnaissance en tant qu'organisation structurée. Et ensuite le soutien, politique, logistique et militaire.

L'embêtant, évidemment, c'est lorsqu'un des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU vend des armes au pouvoir en place. Et qu'il exerce son droit de véto. Seulement, prenons la liste des vendeurs d'armes et nous verrons certaines similitudes à peine masquées par les circuits de distribution de cette production...

Un raccourci, d'accord, mais un raccourci pour dire que la solution pour la Syrie... ne peut passer que par la réforme des Nations unies. On le voit. Sans quoi la Russie, qui déteste qu'on se mêle de ses affaires, justifiera son veto à une intervention ou quoi que ce soit par n'importe quel prétexte. Si ce n'est pas elle, c'est la Chine.

Ce que Laurent Fabius a fini par reconnaître jeudi après-midi:

Dans l'intervalle - je retombe sur mes pattes - vous pouvez tout déclarer. Tout et son contraire. Au nom de la diplomatie. Et vous n'avez pas de compte à rendre. Le ministre de l'Intérieur, trop en vue depuis le début de l'été et sur le rable duquel tombe à peu près tout le monde, doit le regarder d'un sale air, le mercredi matin, au Conseil des ministres.

Ce matin, Laurent Fabius, sur son compte twitter, invitait à de nouvelles élections en Egypte. Il n'y a pas si longtemps, il se "félicitait" de la victoire de Morsi, je cite "au cours d'élections démocratiques". Ce n'est pas antinomique. C'est pour cela que plus tard, je voudrais être Laurent Fabius.

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