Bonne nouvelle en France: 2013 sera moins dramatique que 2014...

La vitesse tue... Le slogan vous parle? C'est celui de la sécurité routière habituellement. Que le gouvernement français ne devrait pas tarder à s'approprier pour évoquer une curieuse année 2013.

Avec une croissance de 0,1% en 2013 et seulement en fin d'année et un déficit atteignant 3,7%, la France devrait dans l'absolu voir 100.000 emplois de plus détruits cette année et le nombre de chômeurs augmenter de 80.000... Or il est très difficile d'imaginer de nouvelles mesures de restrictions budgétaires puisque les 30 milliards qui sont déjà dans le budget 2013 n'ont pas été retenus par la Commission européenne.

Ces chiffres en berne cachent, pour tenir les objectifs de François Hollande, des efforts supplémentaires de l'ordre de 28 milliards d'euros. Des efforts qui tueraient toute croissance en 2014, qui ne devrait atteindre que 1,2% et donc ne résoudraient pas le problème. Il faut en effet une croissance de 1,5% au moins pour espérer freîner l'augmentation du chômage, ce qui veut dire créer plus d'emplois que ceux qui disparaissent.

Mais comme la France a fait son travail en termes de réformes structurelles, que la situation n'est guère meilleure dans de nombreux pays européens et comme l'Allemagne risque fort de se retrouver paralysée par son année électorale, il y a de forte chance que l'équipe mise en place par François Hollande ait surtout à démontrer qu'elle poursuit son travail sérieusement et qu'elle ne cherchera qu'à lutter contre le déficit de manière plus allégée pour laisser la croissance remonter et jouer un rôle automatique dans la sortie de crise. Ce sera le pari pour 2014, année à priori encore plus difficile que 2013.

Un pari qui risque fort de bouleverser les priorités du gouvernement. C'est dans le détail de ces réajustements que l'on pourra raisonnablement appréhender le scénario catastrophe qui nous attend en 2014...L'année des élections locales, notamment municipales, et des élections européennes. Un boulevard pour le Front national si les partis traditionnels ne sont pas plus pédagogue et raisonnable dans leur appréhension des problèmes...