mardi 14 mai 2013

Allemagne: les "vieux" comptent, rappelle Merkel

Même sous couvert du deuxième sommet allemand de la démographie, Angela Merkel, accusée d'avoir été la cheville ouvrière de la propagande communiste dans sa jeunesse, est en campagne. Pour les élections législatives de l'automne. Le document de 35 pages publié mardi 14 mai relève d'une profession de foi pas dénuée d'intérêt. Au-delà, pourtant de cette propagande soigneusement étudiée, il y va de l'avenir de la locomotive européenne. Peut-être même l'enjeu majeur, au delà de toute considération, qu'elle rappelle en préambule.


"L'Allemagne change", dit-elle en introduction
Le changement, ça vous parle? (demande-t-il avec malice non sans penser à cette petite blague entendue hier et qui disait que François Hollande avait été interrompu trop tôt pendant son discours et que son texte original était "Le changement, c'est maintenant... que je voudrais vous en parler".

Le changement, donc, c'est LE problème démographique devant lequel l'Allemagne est arrivé.
  • Aujourd'hui, un Allemand sur quatre a plus de 60 ans
  • En 2030, l'Allemagne aura perdu 2 millions d'habitants.
  • En 2050, un tiers des Allemands auront plus de 65 ans
  • En 2060, l'Allemagne aura perdu 12 millions d'habitants. 

Le gouvernement a donc mis en oeuvre il y a quelques années un plan visant à faciliter l'arrivée d'étrangers pour boucher les trous sur le marché du travail au moment où d'autres rêvent de fermer les portes, les routes et les aéroports comme la panacée.

Hier, la chancelière a donc rappelé que "chaque âge compte" pour faire passer la pilule d'une retraite qui n'arrivera qu'à 67 ans pour que le système puisse perdurer et de différentes options choisies par le gouvernement pour préparer le pays à ce changement. Rien de si exceptionnel mais c'est la disposition même du document qui est intéressante, qui préfigure le programme électoral de la CDU de Mme Merkel.

Priorité? La famille. Avec tout ce que cela implique en terme d'égalité homme-femme, de garde d'enfants, de formation professionnelle, etc.

Puis la formation professionnelle, la gestion des différentes situations liées à l'âge, la décentralisation et la nécessaire utilisation des technologies liées à cette décentralisation de la santé par exemple, la qualité de vie et enfin l'ouverture au monde.

Une présentation rendue d'autant plus "joyeuse" que l'Institut de l'Economie allemande de Cologne venait de rendre un rapport qui coupe l'herbe sous le pied des clichés véhiculés sur l'Allemagne et le soi-disants effets désastreux des lois Hartz IV: selon Die Welt, seuls 18% des travailleurs gagnent moins de 8,5 euros de l'heure

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