mercredi 1 mai 2013

Le 1er mai des entrepreneurs vous est offert par Hollande


Avant le premier mai, François Hollande n'a pas chômé, semblant requinqué par son déplacement en Chine. Non, je plaisante, rien à voir la Chine. Le président français a simplement trouvé une fenêtre de cohérence. En trois parties.

1. Un an après avoir fait des entrepreneurs la cible de sa cuisine électoraliste, il est revenu sur ce qui avait déclenché la colère des GeonPi: le montant de la taxe lors de la cession de leur entreprise, vécue comme un drame. Le président a donc rendu aux entrepreneurs une partie de leur taxe sous forme d'un abattement temporel... L'idée est de lutter contre les spéculateurs de l'entreprenariat. Il n'y a toutefois pas de cadeau dans ce geste d'apaisement à retardement que l'on aurait parfaitement pu expliquer des le début de la polémique... Il n'y a que deux sources d'emploi, l'emploi public et l'emploi privé. Pour avancer dans ce qu'il a promis, il doit redéployer le nombre de fonctionnaires vers ses priorités, l'éducation, la sécurité et la justice. Pour satisfaire les obligations européennes de la France, il devra réduire les déficits publics en augmentant le moins possible les impôts pour ne pas crisper davantage la consommation. Du coup, une seule possibilité d'espérer s'en sortir, que chacun crée son emploi, que les PME, premier employeur de France, tiennent le coup...

2. Le choc de simplification, dont j'ai déjà parlé ici, est d'une importance capitale sur une double échelle temporelle. Aujourd'hui parce qu'il pèse 60 milliards d'euros et que les difficultés administratives engloutissent temps et énergie mais à moyen et long terme car c'est l'occasion idéale de nous retrouver en avance technologiquement en doublant la simplification d'un bond technologique, Cloud compris, qui permette de gérer ses relations avec l'administration en étant dans l'ère du temps.

3. François Hollande est allé aux Mureaux vanter sa boîte à outils, indiquant qu'il faisait tout pour raccourcir les délais avant que ses mesures n'entrent en fonction.

Ce service après-vente de ses décisions, que l'on peut inclure dans cette manière de s'adresser directement aux citoyens en zappant des médias traditionnels, témoigne d' un problème de fonds qui ne sera pas réglé par une nouvelle interview télévisée le 16 mai, un an jour pour jour après son élection. Comme si la symbolique et les mêmes phrases répétées à l'envi suffisaient à devenir la vérité... La vérité, c'est que les Français n'entendront pas le message tant que le chômage continuera à gangrener le pays. Pour y mettre le holà, il faut un point et demi de croissance. Et donc s'en remettre à la prise de risque des entrepreneurs. Ce que l'on savait déjà il y a un an...


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