Luxembourg: si vous avez raté le début...

(UPDATE)

Je teste un nouveau format. Si vous préférez le texte original, il se trouve juste en dessous...




C'est l'été en pente douce. Difficile parfois de s'intéresser à la politique d'un autre pays que le sien quand on a souvent du mal à s'intéresser à la politique de SON pays.

D'où l'idée de vous résumer, vite fait, la situation politique dans laquelle se retrouve le Luxembourg.

Il y a...

Il y a un gouvernement qui n'a pas démissionné et qui n'a pas été bafoué par une motion de défiance...

Il y a un Grand-Duc bien embêté depuis que le Premier ministre, le plus ancien à son poste en Europe, Jean-Claude Juncker, lui a demandé d'organiser des élections législatives anticipées.

Il y a un Premier ministre, Jean-Claude Juncker, qui, quasiment aussitôt le Palais quitté, est devenu LA tête de liste de son parti, le CSV, pour les élections anticipées.

Il y a le partenaire de l'actuelle coalition, les socialistes du LSAP, qui ont débarqué le rond et sympathique chef de la diplomatie, Jean Asselborn, pour installer le très en vogue ministre de l'Economie, Etienne Schneider, comme tête de liste. Et qui appelle à un vent nouveau de réformes. Mais, il n'était pas dans le gouvernement?

Il y a le principal parti d'opposition pour l'instant, les libéraux du DP, qui a finalement décidé de désigner non pas UNE tête de liste mais QUATRE têtes de liste, une par circonscription (Bettel dans le centre, Meisch dans le Sud, Nagel dans l'Est et Goerens dans le Nord). Des hommes neufs, dit-il, sauf que Nagel et Goerens sont au premier plan de la politique nationale depuis trente ans... Et que le patron et le très populaire bourgmestre de Luxembourg, Xavier Bettel, ne veut pas entrer au gouvernement. Enfin, le discours est en train de changer. De non, c'est devenu "je ne suis pas demandeur" puis "la question ne se pose pas"...

Il y a les écologistes réunis autour de François Bausch, qui ont été les plus actifs pour faire bouger les lignes. Qui n'ont pas encore de têtes de listes mais qui sont prêts à gouverner avec tout le monde... pourvu que LEURS priorités soient prises en compte. Et qui ont rappelé mardi soir que ceux qui les voient gouverner avec le CSV vont un peu vite en besogne...

Il y a les Pirates, qui rêvent de pouvoir débarquer sur la scène luxembourgeoise, qui mettent la main à leur programme politique sur la base des 320 propositions que la communauté geek a "pondu".

Et puis il y a les autres. Comme Serge Urbany. Qui appelle à une session extraordinaire de la Chambre pour permettre de voter la motion de défiance contre le Gouvernement et donc de mettre en oeuvre la procédure pour organiser les élections anticipées. Le Grand-Duc aurait trois mois... Même si tout le monde ne parle QUE du 20 octobre...