vendredi 25 janvier 2013

Houille: le gaz qui ferait du bien à Lorraine

(Illustration honteusement volée sur le site de M. Le Solleuz)

"J'ai pour habitude de prendre pour exemple ces gaufrettes avec de la confiture entre le feuilletage.
Vous ne pouvez pas récupérer la confiture sans casser la gaufrette"
Rien de tel, pour l'homme politique, qu'une belle image pour faire comprendre une problématique aux esprits les moins enclins à les comprendre. Celle-ci - que j'ai ratée le 17 novembre à Metz - est à porter au crédit de la ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, Cécile Duflot, qui cherchait au côté du président de la Région Lorraine, Jean-Pierre Masseret, à faire comprendre son opposition ferme et définitive à l'exploitation du gaz de schiste.

En revanche, pas grand chose à redire sur l'exploitation du gaz de houille. Elle s'était contentée d'un vague "il ne faut pas mélanger les deux débats". Et cela tombe bien pour la Lorraine, puisque le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, l'a confirmé jeudi soir sur France 2 dans des Paroles et des Actes, le gouvernement s'engage dans un projet d'extraction de gaz de houille en Lorraine.

Depuis les années 2000, une société lorraine, European Gas Limited, milite pour l'extraction de ce gaz enfoui à des milliers de mètres sous terre. Les réserves dans les sous-sols français seraient de l'ordre de 28 milliards de mètres cubes, soit neuf ans de consommation annuelle de gaz en France. La société dispose de quatre permis depuis début 2012. Une cinquième demande de permis est à l'examen à la préfecture de Lorraine.

Mais le sujet est loin d'être abouti. En témoigne, outre les positions assez équivoques de Mme Duflot, celle du socialiste de la banlieue de Nancy, Hervé Ferron, qui a demandé aux deux derniers ministres de l'Environnement, de retirer ces permis, pour l'instant de recherche... Visiblement sans succès.

Un spécialiste de la question, Antoine Le Solleuz, Nancéien lui aussi et apparenté MoDem - je le dis parce que dossier est éminemment politique - proposait même en décembre que l'on arrête de considérer ULCOS, un naufrage annoncé selon lui sans que l'industriel - Mittal en l'occurrence - n'y voit une opportunité économique, au profit du gaz de houille.

Sur le sujet, n'hésitez pas à compléter votre point de vue par cet article de France 3 Lorraine.

3 commentaires:

  1. J’ai du mal à comprendre, comment pouvez mettre sur le même plan la demande du député Hervé Ferron, en date du 21 septembre 2012, ou il met en garde, à juste titre, contre la fracture hydraulique, et le projet d’EGL, ou le gaz est récupéré naturellement sans aucune injection (Cf Le Monde du 28/01/2012)...

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  2. C'est parce que lui-même fait le lien entre les deux "gaz": "le gaz de houille, dont l’extraction se fait également par fracturation hydraulique, une méthode gravement nuisible pour l’environnement et la population", écrit-il ainsi.

    Merci pour votre commentaire.

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  3. Merci de votre réponse,
    effectivement il fait le lien entre les deux,mais il dit aussi dans le communiqué : "les permis en cours ne doivent plus être renouvelés, tant qu’une autre méthode d’extraction que la fracturation hydraulique n’aura pas été trouvée". Comme une autre méthode a été trouvé, ce communiqué n'est plus à jour...

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