lundi 18 mars 2013

Signé samedi, dénoncé lundi: quand Moscovici s'adapte...

Samedi, au milieu de la nuit de vendredi à samedi exactement, le ministre des Finances, Pierre Moscovici, s'extasiait des réunions de dix heures qui accouchent d'une décision européenne. Le sentiment d'avoir réussi à débloquer une situation impossible à débloquer.

Seulement, d'abord face à la colère des "petits" Chypriotes, taxés à l'insu de leur plein gré de 6,75% pour les épargnes de moins de 100.000 euros ou de 9,9% au delà, le ministre français a cherché dès le point presse de midi de la Commission européenne, lundi, à faire un rétropédalage...

Il a commencé par dire que la France avait accepté ce plan comme un moindre mal puisque devant les critiques la Commission européenne a refusé de répondre sur la dimension politique de la décision prise par l'eurogroupe pour ne se contenter que du détail technique, soulignant que la décision avait été prise à l'unanimité, Chypre comprise...

Et comme cela ne suffisait pas, il a alors publié un nouveau tweet pour dire que si la population chypriote ne voulait pas de cette taxe, consignée dès vendredi par les banques chypriotes, il fallait l'entendre, du moment que Chypre trouvait une solution pour cette partie des recettes qui manqueraient au plan de sauvetage.

Si Chypre choisit,en respectant l'enveloppe globale,une répartition différente pour protéger les petits dépôts,il faut à mon sens l'entendre

Un ministre qui marche sur des oeufs puisque de nombreux petits épargnants, relayés par de plus ou moins grands médias au sens latin du terme, des intermédiaires de pensée, politique ou organe de presse, ont commencé à évoquer largement ce qui pourrait être une catastrophe pour de nombreux pays de la zone euro si les épargnants, redoutant que leur propre matelas puisse être un jour taxé de la même manière, ne décident de le retirer de l'endroit où il se trouve pour chercher une alternative plus intéressante...

D'autant que son tweet a suscité une flopée de réactions très négatives le rappelant au bon souvenir du socialisme de grand-papa que vous lirez sur son compte twitter @pierremoscovici...

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