mardi 19 mars 2013

Un million d'euros le blessé grave, c'est trop cher...

250 milliards d'euros. Deux fois le budget de l'Union européenne. 2% du PIB européen. C'est ce que coûtent chaque année les 250.000 blessés graves des accidents de la route en Europe, selon une stratégie que la Commission européenne a présentée mardi. Soit un million d'euros le blessé grave.

Depuis une dizaine d'années, la politique volontariste de l'Union européenne a permis de diminuer de 43% le nombre de tués sur les routes et les blessés graves de 37% mais ceux-là coûtent toujours trop cher. Aussi la Commission européenne a-t-elle décidé d'appuyer sur l'accélérateur de la réduction du nombre de blessés graves, qui représentent un blessé sur six.

D'une manière inattendue, au premier abord, puisqu'elle propose dans un premier temps une définition commune à tous les Etats membres, de la notion même de "blessé grave". Car les questions de santé se heurtent avec les questions de sécurité publique: en clair, les policiers sous-estiment la gravité des blessures, parce qu'ils ne sont pas médecins, indiquent diplomatiquement les fonctionnaires de la Commission...

Une fois que les Européens auront lancé l'harmonisation de ces statistiques (en 2014), ils devront se lancer dans des plans de réduction du nombre de blessés graves (2014-2015), à la manière de ce qui se pratique déjà pour le nombre de morts.

La Commission entend aussi parvenir à une meilleure harmonisation des processus de prise en charge des blessés, qui sont selon elle, aussi source de dépenses très élevées et pas toujours justifiées.

Des idées qu'elle doit à la consultation publique sur le sujet qui fait de l'insécurité routière sa deuxième préoccupation derrière le chômage...

Et déjà, une nouvelle menace se profile pour des Européens qui figurent parmi les précurseurs mondiaux en terme de sécurité routière selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son rapport annuel (page 27 du rapport annuel): le téléphone portable, dont on ignore largement les implications dans les accidents de la route. Un tiers des pays membres de l'OMS ont commencé à étudier spécifiquement ce nouveau problème...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Publicité