mardi 21 mai 2013

Et si l'UE réformait ses retraites AVANT la France?

Vous vous souvenez de ces articles qui évoquaient les retraites des fonctionnaires européens? Il y a deux ans? Ils étaient basés sur de grossières erreurs et amalgames qui avaient valu aux médias qui s'étaient engouffrés dans la brèche ouverte par une association de défense du contribuable quelques droits de réponse...

Marine Le Pen avait allègrement tout mélangé pour obtenir l'image qu'elle voulait obtenir...

Ce n'est pas parce que ces retraites peuvent être élevées que tout doit être permis, rappelle Hoaxbuster, le site qui démonte les révélations les plus invraisemblables.

Si le sujet revient sur le tapis, à l'occasion du Conseil européen qui se profile cette semaine, c'est que les ministres continuent de tailler dans le traitement des fonctionnaires européens, suscitant de nombreuses réactions dans le monde syndical... D'autant que la France participe au document commun de huit Etats membres contre ces régimes spéciaux alors que cela semble être une des plus grosses difficultés du gouvernement français...

Croquignolesque, non?

Quelles sont les principales mesures exigées par les ministres en terme de retraites?
  • Les États membres proposent de fixer l’âge de la pension à 67 ans, pour le personnel recruté après 2013.
  • Pour le personnel en place, ceux qui ont moins de 40 ans, avant le 1er mai 2013, verraient leur âge de pension fixé à 65 ans. Ceux qui ont plus de quarante ans, à la même date, verraient leur âge de retraite varier de 60 à 65 ans. Pour cette catégorie, la proposition de la Commission augmentait l’âge de la pension d’environ 6 mois. La transition proposée par le Conseil augmente encore l’âge de la retraite d’un an et demi, en plus des 6 mois proposés par la Commission.
  • Le mandat des États membres propose la possibilité d’une retraite à 70 ans, dans l’intérêt du service.
  • La retraite sans pénalité est supprimée, sans autre forme de procès, par les États membres. En revanche, ils maintiennent la possibilité de retraite anticipée, avec pénalité, à partir de 58 ans.
  • Les États membres proposent également de réduire le taux d’accumulation annuel pour les droits à pension de 2% ou 1,9% à 1,67%, à partir du 1er janvier 2019.
  • De même, le financement du régime des pensions qui est aujourd’hui fixé par l’article 83 du statut à 1/3 pour le personnel et 2/3 pour l’employeur passerait à 45% / 55%, au 1er janvier 2020, avec une augmentation progressive de la part du personnel dans le financement du régime de 33 à 45%
  • Enfin, la bonification des droits d’accumulation entre 60 ans et l’âge théorique de la pension est supprimée, à compter de 2023, avec une période de transition pendant laquelle la bonification diminue de 2% à 0%.

 De substantielles modifications du texte présenté le 13 décembre 2011 par la Commission européenne qui suggérait, en termes de retraite, les choses suivantes:
  1. âge normal de la retraite passé de 63 à 65 ans,
  2. possibilité de travailler jusqu'à 67 ans dans l'intérêt du service,
  3. augmentation de 55 à 58 ans, comme âge minimum pour partir en retraite anticipée, sans pénalité,
  4. diminution des possibilités de retraite anticipée, sans pénalité, de 50%



Une proposition assez proche... du statut des députés français, guère plus généreuse...


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