mardi 2 juillet 2013

La Moselle va avoir mal à ses retraités...

Nouvel exercice.

A partir des chiffres sur le recensement de 2010 de l'INSEE, publiés fin juin, et sur lesquels tout le monde s'excite à propos des sans domicile fixe, prenons un autre angle d'attaque: le Luxembourg a-t-il modifié la structure de la population active en Moselle? Ou est-ce seulement l'industrie?

Avouez, c'est une double jolie question sympa, non?

Alors, j'ai pris les chiffres bruts de l'INSEE et j'ai calculé deux autres choses:

  • la différence en nombre par catégorie socioprofessionnelle
  • l'écart en 20 ans en pourcentage



Les chiffres en verts dans la différence en nombre montrent ceux qui sont plus élevés en 2010 qu'en 1990. Premiers? Les retraités! La Moselle a pris 50.000 retraités de plus en vingt ans! Pas d'affolement, ça ne fait jamais que 6% de plus mais il faut commencer à s'en occuper.

Dans le négatif, jusqu'à 2010, près de 60.000 personnes de moins étaient sans activité! L'effet "Luxembourg"? Possible si on additionne 23.000 employés de plus, 20.000 professions intermédiaires et 164100 cadres et professions intellectuelles, on n'en est pas loin. 60.000, c'est intéressant, c'est selon le STATEC - l'organisme luxembourgeois équivalent à l'INSEE - la différence entre le nombre de Français (pas frontaliers forcément) employés au Luxembourg (21200 en 1990 à 83700 en 2010).

Seuls les agriculteurs (faiblement) et les ouvriers ont perdu des effectifs, ce qui est assez logique.

En terme d'écarts, les cadres et professions intellectuelles dament le pion aux retraités (+43% par rapport à +33%)...

Mais lorsqu'on regarde la pyramide des âges du département, on s'aperçoit que la tranche d'âge des plus de 75 ans a pris 3 points en vingt ans alors que la tranche 60-75 a peu varié. Mais les 45-59 est passé de 17,9% de la population à 21,8%. Un enjeu majeur des politiques de demain...

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